domingo, 15 de março de 2009

PILLAGE DU SAHARA OCCIDENTAL

14 de Março 2009






Danielle Mitterand-France Liberté

Sous le titre “Pillage des ressources naturelles au Sahara occidental”, la Fondation Danielle Mitterrand, France-Libertés (FDM) a présenté un rapport au conseil onusien des droits de l’homme. Idem pour la Fédération syndicale mondiale (FSM), qui a soumis un dossier intitulé “Situation des travailleurs sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental”, au même organisme des Nations unies.
Selon l’ONG française, “après les prospections dans lesquelles plusieurs compagnies internationales sont impliquées, le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui s’étend à bien d’autres domaines tels la pêche, l’exportation des phosphates, voire même la vente de sable pour l’industrie du bâtiment aux îles Canaries et pour l’aménagement de plages d’origine volcanique de Madeira”. La même source, qui déplore dans sa déclaration que “le dernier transport a été effectué le 31 mai 2008 et concernait 2800 tonnes de sable nécessaire pour reconstituer la plage de Caheta endommagée par un ouragan”, souligne que “la question de la pêche mérite, elle aussi, d’être étudiée plus en détail puisqu’elle constitue un exemple de l’implication de certaines puissances étrangères dans la déprédation des ressources naturelles du Sahara Occidental”.
Par ailleurs, la fondation France-Libertés regrette que “l’Union européenne a signé un accord injuste avec le Maroc pour l’exploitation de la richesse halieutique dans les eaux territoriales sahraouies” et affirme que “les chiffres montrent qu’il s’agit d’une catastrophe : sur les 1 200 000 tonnes de poisson capturées par an par des pays de l’Union européenne au large des côtes africaines, environ 900 000 tonnes proviennent des côtes du Sahara occidental”. Dans le même ordre d’idées, elle indiquera que “le volume de ce marché dépasse les 1 000 millions d’euros, ce qui contribue à renforcer l’occupant et profite à ceux qui pêchent illégalement sur les côtes sahraouies. À ce pillage s’ajoute encore l’utilisation massive de filets maillants et dérivants qui met en péril la préservation des espèces maritimes”, poursuit la fondation dans sa déclaration. Ceci étant, la fondation dirigée par Danielle Mitterrand estime que “les produits vitaux pour l’agriculture, les phosphates intéressent de très près une large majorité de pays. La production des mines de Boukraâ dont l’exploitation avait débuté sous l’occupation espagnole en 1970 s’élève aujourd’hui à environ 3 millions de tonnes soit 10% de la production totale du Maroc contribuant fortement au revenu national de ce pays depuis le début de l’occupation”. Ainsi, “un convoyer belt parmi les plus grands au monde permet de transporter les phosphates sur une distance de plus de 100 kilomètres jusqu’au port d’El-Ayoune spécialement conçu pour le transbordement des phosphates et qui peut accueillir des navires minéraliers et des navires de haute mer permettant l’exportation du minerai dans de nombreux pays tant européens qu’asiatiques”, affirme la même source. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncé depuis longtemps cette situation et publié les noms des sociétés responsables pour ces importations.
Une mission de France-Libertés a pu vérifier en 2003 que “certaines sociétés témoignant leur honnêteté ont pris la décision d’arrêter pour l’instant les importations des phosphates, d’autres ont déclaré que ces activités seraient à leur avis tout à fait légales dans le cadre du droit international, d’autres ont répondu que ces activités profiteraient aussi à la population sahraouie, alors qu’il en est bien le contraire”. L’ONG conclut son rapport en écrivant : “En effet, outre le pillage de cette ressource fort importante au niveau économique, la plupart des travailleurs des mines a été licenciés au cours des années et les quelque 200 qui y restent ont déclaré tous avoir subi des violations de leurs droits économiques et sociaux, une forte marginalisation dans le cadre de l’industrie des phosphates.”
Quant à la Fédération syndicale mondiale (FSM), elle considère dans sa déclaration que “tout Sahraoui qui affiche ses opinions politiques ou qui milite pour le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés risque de perdre son emploi”. Elle assure
Danielle Mitterand
que “toute considération concernant la question de la protection des droits de l’homme au Sahara occidental doit partir de l’affirmation que le peuple sahraoui possède, sur la base du droit international général, le droit à l’autodétermination, le droit de disposer de lui-même et de choisir librement son destin”. La FSM aboutira à la conclusion que “toute tentative allant en sens contraire serait légalement nulle et ne pourrait avoir aucun effet juridique”, car estimant que “l’exercice préalable du droit à l’autodétermination est nécessaire au respect de tous les autres droits de l’homme et des libertés fondamentales du peuple sahraoui”.

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